Dans la zone d’intervention du RECODEF, les difficultés liées à l’accès aux facteurs de
production, la mauvaise gestion des revenus et l’exclusion des catégories les plus faibles aux
décisions, mettent en permanence les populations dans des situations inconfortables. Les
mécanismes locaux de solidarité comme l’entre aide, l’assistance communautaire et le travail
collectif sont affaiblis. L’individualisme ou « bopp sa bopp en wolof », les inégalités sociales et
l’usure économiques sous toutes ses formes s’y développent.
C’est ainsi que plusieurs initiatives de caisses ont été menées depuis des décennies par divers
acteurs, notamment les OCB, les GPF, les GIE, les GEC et à plusieurs niveaux, quartier, village
et communautaire. Il s’agit de tontines avec les femmes et de caisses d’épargne et de crédit
villageoises et/ou de groupements. Ces systèmes ont montré leurs limites dans la lutte contre la
pauvreté. Elles décapitalisent et désorientent l’économie de leurs adhérents pour constituer des
capitaux qui échappent à ces derniers. (hacc askan wi, duufal kees bi, ndax lan). Les mutuelles
d’épargne et de crédit sont une illustration des systèmes de décapitalisation des plus démunis,
entrainant l’installation de la soudure et de l’endettement.